“Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage” – citation de Jean de La Fontaine.

Qu’est-ce que la patience ?

La patience est l’aptitude à persévérer. Elle n’est pas à confondre avec la passivité face à une situation. D’ailleurs, elle entraîne des prises de décision et d’actions.  Dans notre monde moderne où tout est rentabilité et rapidité, remettre de la lenteur permet une connexion à soi.  

Qu’est-ce que provoque l’impatience ?

  • Le désir d’obtenir : la majorité d’entre nous ne parviennent plus à supporter d’attendre avant d’obtenir un objet ou un service. Il faut répondre le plus rapidement possible à un besoin et le combler. 
  • La fatigue : le fait d’être dans une fatigue importante limite notre patience et complique la situation à laquelle nous faisons face.
  • La frustration : Cette émotion inconfortable nous apporte un message sur ce que nous vivons. 
  • La colère : Cette émotion vient après la frustration si nos besoins n’ont pas été remplis ou si nous n’avons pas pris le temps de répondre à notre frustration.
  • La prise de décision rapide et sans fondements : l’expression “foncer tête baissée” prend tout son sens.
  • Le stress : un des maux du siècle qui par manque d’écoute ne fait qu’augmenter et perturbé d’autant plus la situation.

Des preuves scientifiques

La psychologue Sarah Schnikter a étudié, en 2012, le rôle de la patience d’un peu plus près. Elle démontre que la patience a facilité la poursuite des objectifs et une satisfaction associée, en particulier face aux obstacles de la vie. De plus, un autre groupe a suivi un programme d’apprentissage de la patience dont les résultats sont encourageants. Les conclusions sont les suivantes : une patience plus accrue, une diminution de la dépression et une augmentation de l’affect positif par rapport à une condition de contrôle.  Ainsi, elle démontre que la patience est un apprentissage.  Par ailleurs, elle décrit 3 dimensions de la patience : 
  • Patience interpersonnelle ou dirigée vers autrui : se comporter avec sérénité face à des personnes en opposition. 
  • Patience qui consiste à évoluer à travers les moments difficiles de la vie sans frustration ni désespoir (par exemple : attendre la fin d’un traitement d’une pathologie grave, retrouver du travail ou un logement bien que les réponses soient majoritairement négatives, attendre un règlement important, etc.)
  • Patience liée aux conflits et tracas du quotidien : embouteillages, file d’attente, appareils électroniques qui buguent, interpellations intempestives des enfants, etc.

Plus de lenteur …

On ajoute à la patience, la notion de lenteur permettant de revenir à soi et de s’autoriser à prendre du temps pour soi.  La patience est donc une réelle vertu permettant une meilleure gestion du stress et une amélioration de l’intelligence émotionnelle.

Quelques outils pour améliorer sa patience

  • Vivre dans le moment présent
Se reconnecter à ce que l’on vit maintenant. Comme le font les chevaux. Ils sont dans le moment présent et nous ramènent de façon naturelle à ce que nous sommes à l’instant présent. 
  •  Accepter de ne pas tout contrôler
Etre dans l’acceptation de soi permet d’être dans l’acceptation de l’autre et de l’extérieur. 
  • Prendre le temps et apprendre la lenteur
Prendre du temps ne signifie pas rester allongé dans son canapé à ne rien faire. Au contraire, c’est être dans l’activité de l’occupation de soi. Cela peut être une activité physique, de la musique, de la lecture, etc.
  • Méditation 
La méditation calme notre mental et nous permet d’être plus présent à nous-même et ce que nous souhaitons vraiment, loin du tumulte du quotidien.
  • Pleine conscience
En bougeant ou en statique, la pleine conscience permet d’écouter son corps et l’extérieur avec beaucoup de bienveillance et de lenteur. 
  • Respiration 
La respiration abdominale, le travail du diaphragme détend et nous connecte à notre respiration, harmonise le mental et l’esprit. La cohérence cardiaque est un exercice de prédilection dans la gestion du stress faisant intervenir la respiration.

Ralentir pour mieux accélérer

Se permettre de ralentir pour mieux se connaître et pouvoir agir plus rapidement par la suite. De nouveau une citation de Jean de La Fontaine tirée de la fable Le lièvre et la tortue : “Rien ne sert de courir ; il faut partir à point.” Par conséquent, apprendre à lâcher prise sur les évènements, à faire confiance aux expériences de la vie et accueillir LE bon moment qui se manifeste par la lenteur et la patience

Les chevaux et la médecine chinoise

Les chevaux comme les humains peuvent être impatients ou faire preuve de patience. En médecine chinoise et/ou shiatsu, la saison du printemps est liée à l’élément du bois. Des méridiens déséquilibrés peuvent provoquer une impatience et de la colère. A L’inverse, l’équilibre des méridiens foie et vésicule biliaire (système biliaire chez le cheval) engendre la patience.

Les chevaux et le coaching

En coaching, un cheval patient ou impatient aura toujours à apprendre au coaché. Il déclenche une prise de conscience face à une situation qui résonne chez lui. 

Pour finir 

    C’est une grande et rare vertu que la patience, que de savoir attendre et mûrir, que se corriger, se reprendre et, comme disait l’apôtre, tendre à la perfection – André Gide.  

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